Avant de partir, nous avons fait quelques
modifications et des achats…
Un élément indispensable
à toute bonne navigation au soleil : un barbecue à gaz pour le
balcon arrière.
Bien que le bateau soit déjà
équipé d’un système GPS avec cartes, etc…,
etc…, nous avons décidé de compléter avec un
ordinateur de bord trouvé sur Le Bon Coin : un portable Acer presque
neuf à 150€. Nous avons installé dessus des programmes
libres et performants (OpenCPN et qtVlm).
Nous avons ajouté une antenne GPS à 20€ pour rendre le
système autonome et une alimentation 12v.
Nous avons fait mettre sur le bateau un
récepteur AIS (qui permet – un peu comme un radar – de voir
une partie des bateaux autour du notre) et un Navtex
(qui donne une information météo toutes les 4 heures et en
continu les alertes météo).
En septembre, on s’est vite rendu
compte que le frigo tirait beaucoup d’électricité et
qu’il fallait mettre le moteur au moins une à deux heures par
jours pour couvrir les besoins… Après avoir hésité
entre éolienne et panneaux solaires, l’occasion a fait le larron :
nous avons trouvé sur internet deux panneaux solaires avec leurs pieds
de fixation pour pas cher…
On se refait pas : j’aime bricoler… Sur le blog «
Hisse et Ho » (un des rares blogs où il n’y a pas de trolls
chiants), j’ai noté une solution pour fixer les choses sur les
balcons et autres tubes : une fixation vendue par les sites de voiles
coûte 15 à 20 €… Une solution à 3€ existe
: le raccord de tuyau Gardena ! Cà
marche…
Sur internet, nous avons trouvé une
passerelle aluminium à 150 € à laquelle nous avons
ajouté des roulettes neuves (4,5€ les deux), une main courante (batons de ski modifiés)…
Une passerelle neuve avec main courante coûte 530€ !
Nous allons faire renforcé
le tube de jaumière (Cà fait savant et marin… A vos
dictionnaires).
Nous allons faire réparer la capote
avant (changement des micas qui sont opaques et renforts de coutures)
Le problème quand tu constitues un
équipage, ce n’est pas : « Sont-ils compétents ?
». Ils le sont, c’est surtout de savoir si la cale à boisson
sera assez grande…
Seront à Bord : Michel et Annick,
Bernard, Jean Paul, François, Gilles et Carole.
Pour un long parcours, c’est mieux
qu’à deux…
Départ prévu vers le 25 avril
au départ d’Hyères-les-palmiers (si la météo
est bonne)…Retour par avion le 9 mai en
soirée (si on a chopé l’avion…)
Visite au chantier naval le 30 mars: le tube de jaumière n’est toujours pas en
place … Le propulseur a pris l’eau…Tout est
démonté dans le bateau… TOUT VA BIEN !!!
Le 17 avril, vielle du départ pour
préparer le bateau : le tube de jaumière est en place mais pas le
propulseur… On verra demain !
Bon, le bateau est à
l’eau… Il est à quai… Nous allons passé notre premier diner et notre premier
diner…
« Passe moi
la cocotte ! ». J’ouvre une cale : pleine d’eau … Damned,
coulerions-nous ? On éponge, on attend le lendemain… Plus rien.
Ouf !!! Quoique …
Nous étions dans nos cabines, moi et
Carole, Bernard et Chantal quand vers 3h du matin, je vois, de ma couchette un
couple entrer sur le bateau… En demi sommeil, je pense « Tiens,
Bernard et Chantal sont ressortis », puis « Tiens les enfants
viennent plus tôt ». Le couple s’avance et, dans un rayon de
lumière, je vois qu’il s’agit…de parfaits inconnus.
Je saute du lit façon yéti
ninja en colère, je crie à réveiller le port
d’Hyères (bateaux et immeubles inclus) et je raccompagne
manu-militari le couple jusqu’à loin sur le quai…
Il semble que j’avais à faire
à un jeune couple anglais ayant un besoin libidineux pressant et
maritime à accomplir…
La pudeur m’oblige à ne pas
mettre de photos de l’énergumène nu courant sur le port
d’Hyères en poursuivant deux jeunes anglo-saxons…
Départ d’Hyères mardi 25
avril à 4h et cap au 128 jusqu’à Bonifacio.
Des animaux au départ (baleines,
dauphins et une tortue) et des bateaux de croisière le soir.
Les quarts de jour
Les premiers quarts de nuit
Arrivée sur la Corse
Le mien, c’est le petit juste devant le
très gros
Apéro du soir, espoir…
On reste à Bonifacio
jusqu’à samedi midi.
Aujourd’hui, force 7… Donc,
balade à pied.
Demain donc, départ vers Ischia (golfe
de Naples)…
On est parti de Bonifacio le samedi 29 avril
vers 10h.
On a essayé de mettre les voiles mais
pas de vent
On a essayé de pécher mais pas
de poissons
Alors, on s’est couché et
là, une « belle houle » de travers nous a fait dormir style
machine à laver avec essorage
pendulaire… François a fait deux sorties de banettes
…
On est arrivé à Ventotene (ile au large de Naples)…
Demain, lundi 1er mai, départ pour
Messine pour pécher la sardine…
Ventotene vers Messine avec passage au large de Stromboli.
Arrivée à Reggio
de Calabre (port pourri mais avec de l’essence le 2 mai.)
Le 3 mai au matin, départ pour le
Grèce avec deux jours de mer….
On est partis de Reggio
de Calabre avec du vent et on a fait l’après-midi de voile du
voyage.
Deux jours et demi en mer laisse le temps de
petites taches ménagères.
Pour le courageux, l’eau étant
à 20°, une petite baignade derrière le bateau.
Au beau milieu de la mer Egée, des
passagers clandestins
Arrivée à Lixouris
sur l’ile de Céphalonia. (Voir
l’article suivant sur nos emmerdements…)
60 miles vers Mesolonghi
40 miles de vent arrière
(jusqu’à 29 nœuds) pour arriver à Trizonia,
port d’attache pour un mois…
Passage du pont de Patras
Premier soir à Trizonia
Place au port
Bon, l’article précédent
est « positiviste »…
En fait, le lundi, veille du départ,
le guindeau ( ce qui sert à mouiller
l’ancre) était en panne… Remplacement du relais en
urgence… Même pas sur que
çà était utile…
Le mercredi en arrivant à Bonifacio,
le bateau était plein d’eau… Le tuyau de refroidissement du
moteur n’était pas bien branché… Séance
mécanique au port.
Bravo l’équipe de « professionnels » qui ont
hiverné le bateau à Hyères…
En arrivant à Reggio
de Calabre, les deux batteries de servitude étaient HS….
Course pour en trouver. Comme quoi la carte bleue est plus utile que
l’AIS.
Et arrivant en Grèce, la cuve à
eaux noires (la réserve de mer…..de)
était bouchées. Bernard a assuré pour déboucher le
bidule… Adaptations à prévoir.
Les achats de l’hiver (PC de
navigation, AIS) n’ont servi à rien… Trop de conseils sur
les sites et les blogs de personnes qui n’ont sans doute jamais
navigué mais prêchent la sécurité… De même,
l’electronique (cartographie, GPS, etc…)
sont moins précis qu’une observation sur le pont…
Et puis, 7 personnes sur 15m² avec leur caractères peuvent poser des
problèmes… parfois plus difficile à résoudre
qu’un tuyau bouché…
L’équipage est un point sensible.
L’effet « chichon » (cool) est
meilleur que l’effet « amphétamine » (speed)…Il
vaut mieux ne rien faire que faire rapidement une connerie.
MAIS, beaucoup
d’enseignements emmagasinés pour la suite…
Prochaine étape en Juin 2017 vers les
iles ioniennes (ou ailleurs)…
En trois exemples, la preuve, comme me disait
un anglais sur un ponton de Trizonia que « si
tu as un bateau, c’est que tu peux payer… »
Quoique !!!
La télécommande de guindeau ( le treuil qui fait monter ou descendre l’ancre).
Boutique spécialisée à 418€ vs boutique de bricolage
à 29€
La ficelle, le bout, la drisse et autre
cordage.
Boutique spécialisée à
100€/50m vs bricolage à 29€/50m
Frein de bôme
Boutique spécialisée à
185€ alors qu’un 8 d’escalade à 7,9€ fait la
même chose…
Le départ se fait d’Ancona comme chaque année.
Retour à Trizonia
On reprend nos habitudes et une petite
fête a lieu (pour notre retour ???)
Le jardin du petit bateau grec
s’améliore depuis mai (tomates, haricots plantés sur de la
terre amenée sur le quai…
Travaux : mise en place des panneaux
solaires, mise en place d e la
télécommande de guindeau, revisions et modifications diverses…
Petite frayeur : les batteries sont faibles
et le ralenti du moteur ne suffit pas à les recharger correctement… Les panneaux amènent un
plus.
Pot de fin de travaux à Nafpaktos… Petit port sympa mais vraiment petit (3
bateaux maxi). Les autres se mettent
dehors.
Départ de Trizonia
pour une première étape vers Mesolonghi
(au moteur, peu de vent et de face)… On decouvre en chemin que le guindeau merde !
Puis traversée au moteur (pas de vent)
du golfe de Paras de Mesolonghi à
Killíni. Je passe la traversée dans le coffre de mouillage
à demonter le guindeau coincé par de
sable mélangé à de la graisse, du sel, etc…
Repas de midi devant une plage. on trouve les
meilleures places pour buller
Port pour ferry avec un petit port (plein)
pour les autres bateaux… Du coup, on s’est mis dehors à
l’ancre (réparée).
Aujourd’hui, 22 juin, descente sous
voile de Killíni à Katakolon … Gros port pour les
croisiéristes qui partent à 16h…
Katakolon : on paye 10€ pour
l’eau et l’électricité… Il y a un chantier
naval à la Dubout…
On nous a expliqué ce qu’est
l’heure GMT : « Greek Maybe time »
Côté village et
côté port.
Demain, départ pour Zakintos… Mais c’est une autre histoire
De la tenue d’un blog :
pour tenir un blog, il faut avoir une
connexion internet et un ordinateur.
Nos amis grecs ont le wifi facile et
gratuite… Reste l’ordinateur : j’ai devant moi un magnifique
ACER dit portable. Portable: l’ordi plus le
branchement plus la souris et le sac pour mettre tout çà,
çà fait 3 kilos environ…Et
surtout cette merveille de technologie n’a que 1h15 d’autonomie !
Il faut donc un acces au 220v dés
qu’on veut faire quelque chose et il faut faire vite car à 25%
d’autonomie, la bête décide unilatéralement de
stopper toute activité par « manque d’énergie »… Si la connection
est lente, qu’il y a des photos, etc, il (Nourdine Hateur) pile poil au
moment où l’article est prêt à être
envoyé…
Entre Katakolon et Zante (capitale de
l’île de Zakinthos ), on a eu un bon vent (force 4 soit 15 nm soit 30 km/h)
qui nous a permis de tirer des bords…En arrivant vers l’ïle, le vent est tombé. On s’est arrété au milieu de rien pour se baigner dans
de l’eau à 24°.
Puis arrivée à Zante…
Dans les grandes villes, il y a maintenant des yatch
club (tout du moins à Zante) qui font payer le port (20€ la nuit)
pour la place et les commodités (WC et douches, hors
électricité et eau).
J’ai acquitté mon droit de
naviguer en Grèce (50€ la première année et
15€ par an ensuite…) . Plein de gens ne le
paye pas et il n’y a aucun contrôle mais on peut
pas taper sur l’économie grecque et ne pas participer un
peu…
On a fait des courses, dont du poisson ( sériole (c’est une
espèce de thon blanc ) et chapons)
Départ de Zante et route vers Agios
Nikolaos… Mer d’huile , arrêt
déjeuner au large d’une plage pour baignade, puis le vent
(toujours de face) s’est levé pour l’arrivée.
On s’est mis le long d’un quai et
avec le clapot, les grincements, les chocs dans les amarres, on a passé
une nuit de merde…
Ce matin, on reste à Agios Nikolaos
pour revoir le guindeau qui merde toujours… Une partie de la
matinée dans le trou avant… Encore de l’oxydation à
enlever mais çà a l’air de mieux
marcher. On change de place pour ne plus être embêtés par
les bruits la nuit prochaine et là ……..
!!!!!
Je hais les anglais… Je leur reconnaît toutefois trois inventions importantes : le
rugby, le whisky et la plaisance… Pour le reste …
Hors, ce jour, alors que nous partions nous baigner
à la petite plage du port, revenant du bistro où nous avions
été boire un frappé, un être maléfique et
anglo-saxon, voulant changer de place dans le port, est parti en laissant son
ancre traîner au fond et a pris la mienne, avec le bateau au bout…
Avec le grec qui gère gratuitement le
port (Dimitris), on a sauté à bord,
largué les amarres tant bien que mal et on est parti à la
dérive derrière cet IMBECILE DE BRITON A LA CON.
Aprés30 minutes d’une bataille
épique, on a réussi à démêler les ancres et à revenir s’amarrer au port.
Conclusion : même si je reconnaît toujours aux anglais (sans majuscule : signe
de dédain) l’invention de la plaisance, j’écrirai
à Bruxelles pour que lors du Brexit, ils soient interdits de bateau dans
les eaux de l’UE.
A partir de Agios Nikolaos, nous avons fait
le tour par le nord de l’île (Blue cave) et ,
sous voile au prés, nous avons été vers Werk beach (connue pour un cargo
échoué sur le sable.)
Comme le vent est anémique et que nous
comptons coucher à l’opposé, demi-tour et vent
arrière, puis moteur vers Argostoli.
Ville en cours de rénovation
(touristique…) avec belle place et rues piétonnes. Port gratuit
avec eau mais peu de fond (2,50 avec la sonde manuelle pour 1,85 indiqué
par le sondeur du bateau)…
On a acheté 40 mètres de
chaîne de mouillage car la longueur présente sur le bateau (25
mètres de chaîne plus 25 mètres de cablot)
n’était pas suffisante.
Montage le matin pendant que Carole fait le marché (très beau marché)…
Départ de Argostoli pour faire le tour
de Cephalonia par l’ouest et arrêt dans
la baie de Akra
Athenas… Belle baie bien protégée avec
seulement 4 bateaux…
Départ de Akra Athenas
vers Asos (petite étape…). Mouillage
« méditerranéen » (l’ancre au milieu de la baie
et le cul tenu à terre par une amarre très longue) avant le
repas…
Comme l’ancre était sur des
herbages et que le vent s’est levé, au deuxième rouget,
l’ancre a ripé (to drag en anglais)…
On fonce à terre avec l’annexe, on enlève le mouillage, on
revient au bateau avec l’annexe, on remonte l’ancre et au moteur,
on va reposer l’ancre plus loin, on revient vers la falaise, on saute
dans l’annexe avec la longue amarre, qui se coince, donc le vent fait
tourner le bateau, donc on re-avance, etc… Enfin remis à
l’amarre qui tient, les rougets étaient froids…plus une
bosse sur le tibia, deux ou trois éraflures sur les bras…
Visite de la citadelle vénitienne le
soir et spectacle gratuit : deux anglais (sans doute…) ont eu la bonne
idée d’escalader les falaise (sans doute en tong et avec 2 grammes
dans chaque poche…). Ils s’y sont coincés et nous avons eu
l’hélico pendant une heure ne stationnaire au
dessus de la falaise pour héli-treiller
les deux mecs…
Départ d’Asos
pour le canal d’Ithake. On passe devant Fiskardos (Saint Tropez local) et sa foultitude de
bateaux…
On descend le canal en tirant des bords au prés, petite régate sympathique avec un
bateau (je te fais la priorité, tu me doubles, je te niques au
changement de bord) et on affale tout parce que c’est l’heure de
manger…
On remonte jusqu’à la baie de Kalo Limenes (Kalo
= beau, limenes=port). Mouillage sympa où on
est 5 ou 6… Repas, sieste, guitare, et on y passe la nuit…
Essai de pêche au filet
d’oblades… Pas facile !
Départ de Kalo
limenes pour Aghia Efimia (Très smart…) où on ne fait que
les courses… Le placeur nous donne une place puis, entendant que nous ne
restons que deux heures, nous demande de changer… Bon, çà m’apprendra à ne pas utiliser
la VHF car dans les instructions de port, il fallait appeler avant de se mettre
en place sur le canal 74…
On repart de Aghia Efimia, on traverse vers Ithake…
Pétole complète : on s’arrête donc au large pour se
baigner en remorque du bateau et faire le BBQ.
Puis moteur jusqu’à
l’île de Nisis Oxia
(prés du continent) et on se met avec des
bateaux de pécheurs pour la nuit dans le golfe de Ormos
Oxias…
Départ de Ormos
Oxias, Essai de voile mais vent trés
faible… On rentre tout, le vent se relève, on remet, le vent
faiblit… etc…
Direction Mesolonghi.
Puis Trizonia. Puis Athenes
pour prendre Yannick et Jocelyne.
Outre le fait que l’avion a du retard
(normal) et que j’ai perdu ma carte bleue, nous avons bien
récupéré nos invités à Athènes le 3
juillet…
Comme il y a du vent, le déplacement
ne nous a pas gêné.
Une journée à Trizonia d’où nous avons visité
Delphes. Au passage, pot à Itéa :
très beau port avec beaucoup de place et bien protégé.
Ville moderne derrière et surtout mine de bauxite dans la baie (boues rouges)… Pendant notre visite, un pare-battage mal
réglé est parti et la coque a frotté sur un super silex du
quai… J’ai mis du mastic (à poncer et à repeindre
plus tard)…
Le 5 juillet, départ de Trizonia vers Mesolonghi pour
courses et plein d’eau. Place sur le quai est devant la borne
d’eau. Prix de 7 € pour la nuit.
Départ de Mesolonghi
pour Ithaque (port de Vathi). Pas de vent pendant la
traversée puis force 5 à l’arrivée. Port
bondé. Nous avons pris un mouillage sur l’ancre mais elle ne me
semblait pas tenir. Nous sommes sortis du port pour aller d’un petit
mouillage contigu, Ormos Dexia.
Le 7 juillet, départ d’Ithaque
pour l’île de Kalamos et son mouillage sur, Porto Leone.
C’est une baie avec un ancien village de pécheur abandonné
en 1957 après le tremblement de terre car le séisme avait
coupé les sources. On arrive assez tôt pour le repas de midi et on
bulle jusqu’au soir. Malheureusement, beaucoup de guêpes…
Le 8 juillet, départ du mouillage pour
le port de Kalamos. Mouillage au nord du port pour faire les courses (Mini market sur le port et boulangerie dans le village).
Fin de journée sans vent vers les
îles Equinades et vers 16h, le vent se
lève à 22 nœuds (force 4/5). Nous allons voir le port
d’Astakos et nous décidons d’aller
mouiller au calme dans le golfe Ormos Oxias… Un mouillage tranquille, plusieurs
kilomètres de plage avec un voilier à un endroit et … un
voilier allemand qui vient se mettre à 20 mètres de nous et qui
démarre un générateur ou autre truc qui fait du bruit….L’allemand a toujours eu cette tendance
à envahir….
Ce jour, le 9 juillet, route moteur vers Mesolonghi … (Minute poétique : « La mer
est tel un lac d’étain miroitant sous le soleil de plomb ». ) pour refaire le plein d’eau .
Retour à Trizonia
où on met le bateau jusqu’à notre retour en Août.
La vie à bord…
Il y a des choses qui te rapprochent des
grands hommes : lire absolument « La mer est ronde » de
Jean-François Deniau. On a eu les mêmes choses : le chantier
d’hivernage en retard, les colliers mal serrés, les WC bouchés,
le guindeau qui coince, etc.…
C’est sur, la
place à deux, on en a… A 4, à part le secteur cuisine aux
heures de pointe, c’est pareil…
A 6, en croisière
côtière, je pense que pas de problème surtout si enfants
à bord… Lors du transfert, 7 adultes, çà
commence à être convivial… A 10 (le maxi possible), il vaut
mieux ne pas y penser.
Toutefois, il faut quand même compter
la place.
De même pour la bouffe …
Même si le frigo est grand et qu’ il y a
des cales. Il faut savoir être raisonnables.
Pour l’eau, il faut compter 20 à
25 litres par jour et par personne sans aucune économie. Donc avec 520
litres, c’est 10 jours à deux.
Je pense qu’on consomme beaucoup et
qu’on pourrait lever le pied (rinçage vaisselle, etc.…).
Dans ma mémoire, sur les bateaux, il y avait avant une pompe à
pied prenant l’eau de mer pour économiser l’eau douce pour
les lavages…
Pour l’eau chaude, 4 douches faciles, 6
pas trop chaudes pour 1 heure de moteur. Ensuite, douches froides (23°
environ mais quand il fait chaud, çà
passe bien.)
Pour l’électricité, le
calcul théorique est juste… Pas de problème si une heure de
moteur par jour, si pas moteur alors on tient de 2 jours à 2,5 jours
avec les panneaux solaires et le frigo en marche…
On a consommé en un mois 125 litres de
fuel (165 €) pour une petite cinquantaine d’heures de marche
moteur. Cela confirme les 2,5 litres à l’heure et les 0,5 litres
au mille)
Les autres trucs nécessaires :
Le manchon à air est tout simplement
indispensable pour avoir de l’air dans la carrée.
La navigation…
On s’était
préparé, pn a misé sur la
sécurité et on a commencé avec prudence
Aucun problème dans des conditions
normales (jusqu’à force 5/6) à deux… (En
vérité, deux et demi avec le pilote). La grand voile monte et descend maintenant sans
problèmes (les coulisseaux se sont rodés).
Les manœuvres au port sont
facilitées car il y a toujours ou presque une bonne âme pour
recevoir les amarres. Toutefois, cela reste la partie la plus stressante car
chaque arrivée est différente de la précédente en
fonction de la place, du vent, des bateaux présents…
Reste à résoudre les
discussions entre l’arrière et l’avant pour les longueurs de
chaîne misent dans l’eau…
La solution du génois seul permet un
vent arrière jusqu’à 25 nœuds sans problème. Au
près, il faut prendre un ris à partir de 18 à 20
nœuds et bien penser à tout ranger (une assiette de cerise
l’a mal vécu).
On a pris l’habitude des manœuvres
dans la brise.
Faudra juste que je change l’ancre pour
avoir une ancre delta qui tient mieux sur les fonds d’herbes…
L’ajout de chaîne (40 mètres en plus) a été
obligatoire… Je me demande même comment ils pouvaient louer avec si
peu de chaîne.
On sera bientôt prêts pour toutes
les situations
Le reste…
L’électricité, j’ai
tout revu… Il faut que je trouve des éclairages de plafond car ils
vont tomber en panne les uns après les autres… L’oxydation a
bouffé les interrupteurs.
Les éléments de navigation : le
guindeau marche maintenant. Il faudra que je change les bloqueurs des winchs et
quelques drisses à terme. Il y a toujours un trou dans la quille de
l’annexe mais le moteur est OK (démonté la semaine
dernière car en panne).
La plomberie : deux vannes coincées
(lavabo avant et lavabo arrière) qu’il faudra que je regarde hors
eau, mais pour faire entrer de l’eau par les lavabos faut quand
même sacrément gîter… Les tuyaux de douche seront
à changer.
Et puis, va falloir que je me penche sur le
moteur pour faire un entretien correct…
Conclusion :
En un mois, on s’est
pas ennuyé, on n’a pas eu de problèmes
insurmontables (vaut mieux quand même savoir bricoler).
On a été gourmand sur la taille
des étapes (30 nautiques, c’est 6 heures mini… 8 à 10
heures si louvoyage)… Il faudra qu’on
fasse plus court pour avoir plus de temps pour se baigner, faire la sieste,
…
On a fait 450 miles nautiques en
juillet… dont la moitié sous voile.
Bref, tout s’est bien passé.
Dans le port, tout est bon !
Notre route Juillet 2017. (En blanc à
2 et en vert à 4)
On commence par la faune. Il existe dans les
ports plusieurs tribus de navigateurs.
1°) la tribu des flotillas
: une flotille est un groupe de 10 à 12
voiliers marchant au moteur avec un chef de groupe qui a plein de drapeaux sur
son mat pour qu’on le voit de loin… En gros, maman canard et les
petits canards qui suivent. Cette pratique est anglo-saxonne, voir même
anglaise…
Quand ils arrivent dans un port, le patron de
la taverne qui va les accueillir à « privatiser » le quai
devant chez lui. Donc, du mal à trouver de la place dans ces ports
s’ils sont de petite taille… A 22h, les 40 « marins »
sont beurrés sur les deux faces (et ceci dans chaque port pendant une
semaine), les hommes braillant comme des cochons et les anglaises riant comme
des bécasses (en plus moches les bécasses).
On a le souvenir du port d’Hydra
où il y avait tellement de ces bateaux qu’on traversait le port de
bateau en bateau…
2°) la tribu des Yachts (prononcer
« Ïôte ») : souvent des
Italiens ou des Teutons, voir des Bataves… Ils ont des bateaux aussi
beaux que leurs chaussures… avec fleurs sur la table à
l’arrière… Quand j’arrive pour prendre ma place prés d’un bateau de ce genre, ils sortent,
mettent douze pare-bats en plus, et on lit dans leur yeux la panique du risque
que je raye le vernis… Ils n’ont pas tord… Ils sont dans les ports où il faut
être vu. En général, vu la taille des bateaux, on ne les
voit que dans les gros, voir très gros ports.
Et que dans le port, jamais en mer…
3°) la tribu des bateaux loués :
compliquée et diversifiée… Cà
va du Néo-Zed (« voileux » et
prêt à jouer le bord serré) jusqu’ aux autres qui
n’ont même pas vu qu’il y avait des voiles sur le bateau,
avec l’annexe qui sautille sur les vagues du bateau… Avantage
(comme les flotillas), ne se déplace jamais
à plus d’une semaine (aller-retour) de la base de location…
soit environ 80 nautiques des bases… Tu trouve
les bases, tu fais des cercles de 80 nautiques et en dehors des cercles, il
n’y a plus personne…Avec ce bateau de location skippé par un
Néo-zélandais, nous avons remonté le canal d’Ithaque
– entre Ithaque et Cephalonia – en mode
régate : je règle au petit poil les voiles, je te fais la
priorité, tu me la refais sur l’autre bord… Pur plaisir ! Thank you, old
fellow. ( En
Néo-zélandais : Oumaga patapou ouaoua).
4°) la tribu des vieux chibanis : des
français (beaucoup) mais aussi des italiens, des américains, des
allemands, etc… Ils ont vu tous les ports de la région, du pays ;
ils connaissent tous les chantiers, te décrivent tous les
mouillages… Ils arrivent en Grèce en Mars et repartent en Novembre
avec quelques allers-retours petits enfants pendant
l’été… Ils ont, en général, un pied de
basilic sur le bateau (Pour la fumette ???). Toujours prêts à
donner un conseil (en général, pas mauvais), gardant ton bateau quand
tu rentres pour un aller-retour petits-enfants… Préférant
un mouillage plutôt qu’un port mais pouvant aussi stationner toute
la saison dans un petit port perdu… Ils se connaissent tous : « Tu
connais Francis sur Dodo ? ». Forte tendance à discuter avec un
Ouzo ou un verre de vin sur la table. Bateaux variés : du dernier cri
(cher le cri…) au vieux bateau limite flottant (un couple et deux chiens
sur 6m50)…
Va-t-on rentrer un jour dans la tribu ????
La photo exagère un peu...
5°) les immeubles flottants : à
moteur, gros, faisant des mégas vagues, de couleurs discutables (noir,
caca, gris, jaune)… En général, un
anglais (eh oui… !!!) ou un français comme capitaine, deux malais
et une famille à bord (russe, anglais (encore), ou autre qui puent le
frics… Pour les russes, avec un fond de vodka dans l’haleine)…
En général, malgré la gène que crée ces immeubles quand ils
arrivent le capitaine (professionnel) est relativement fair-play. Pour les
riches passagers, c’est moins net : bourrés très tôt
en soirée (surtout les russes), ils tiennent à profiter
jusqu’à tard des 2500 watts de la sono du bateau.
6°) les autres : trop discrets pour
qu’on les repère…
Comme toute faune, il y a des chemins de
transhumance…
La carte ci-dessous montre, pour la zone de
cette année, les grands axes de transhumance des voiliers… En zone
rouge, il vaut mieux arriver au port avant 15h pour avoir une place… En
zone orange, on peut jusqu’à 18h… En vert, zone calme.
Prière : « Mr Erdogan,
s’il te plaît, arrête de faire le méchant loup pour
que les touristes retournent en Turquie plutôt que de venir en
Grèce… Amen, Allah Akbar, etc. ! »
On a pris l’avion à Lyon le
4 août pour revenir vers le bateau à Trizonia
…
Par Transavia (compagnie
low-cost-mais-pas-pendant-les-vacances), on est arrivés à 20 h
à l’aéroport d’Athènes avec pour objectif de
prendre un car le lendemain à 15h30.
Métro jusqu’au centre
d’Athènes
Carole nous a trouvé un Airbnb
chez Madame Olga (si, si, çà ne s’invente pas) dans le
quartier chaud d’Athènes… En gros, la rue d’Amsterdam
à Paris il y a quelques années… Chambre propre avec des
étoiles fluo collées au plafond, des draps imprimés avec
des tigres et des fleurs plein la chambre (en plastique, les fleurs)…
Mr F.M.I. peut être fier,
Athènes est devenue lugubre… Des quartiers délabrés,
des immeubles entiers à louer ou à vendre ou pas finis ou
squattés… Des affiches politiques nombreuses du PC grec, des
mouvements anar et autres…
Le lendemain de notre arrivée,
nous allons vers l’Acropole distante de 1 km environ par un grand
boulevard type Barbés : des quincailleries, des fringues militaires avec
Tee-shirt pas tendres avec les turcs (Chypre)…
Sur l’Acropole, on retrouve enfin
un monde civilisé de touristes venus faire des croisières et
venant par cars entiers faire un selfy devant les
monuments ;
(« Dis Paulette, c’est quoi
les pierres derrière ta gueule ? – ‘Sais pas »)
En redescendant, on va sur l’agora
romaine très bien restaurée par les US.
Puis retour hôtel, bagages, taxi
(5€ la course) pour aller à la gare routière…
Le bus qu’on a visé est
plein mais pas de problèmes, on nous propose une
solution bis (« Alors, vous allez là, puis vous prenez un
bus comme çà, etc.… » La technique de
l’escargot : on tourne autour et on se rapproche du but)
Bref, on arrive le soir vers 18h au
bateau… Les Chibanis ont bien surveillé… On reste le
lendemain à Trizonia pour faire les courses,
etc.…
On avait pensé aller vers
l’ouest mais on part vers l’est. Première étape
à Galaxhidi.
Bien que le port soit
théoriquement payant, la préposée nous fuit… Elle a
eu trois grosses vedettes à gérer et elle pense sans doute avoir
fait son taf… Un petit musée sympa démontre que du temps de
la marine en bois, ce petit port était le deuxième chantier
grec…
Puis étape à Isodhorou où on reste deux nuits. On se trouve une
poissonnerie avec des chapons…
Retour vers Itéa
pour faire le plein d’eau et route vers l’ouest.
Un mouillage à Douvia
prés de Trizonia,
puis repas devant Nafpaktos et le soir un passage
à Mesolonghi où nous changeons la
batterie de démarrage HS et l’ancre pour avoir une ancre delta qui
tienne dans les herbes…et une bougie pour le moteur de l’annexe qui
continue à faire chier.
Puis mouillage dans les Echinades
à Limin Petala
(très beau mouillage bien protégé). Au menu, on
répare le moteur de l’annexe.
Route vers le port de Sami (sur Cephalonia) car il y a un coup de vent
d’annoncé…
Là, c’est « Lady
Tatiana »… Vedette, annexe avec deux fois
250 cv, quad avec péniche de débarquement… A louer sur Ternet pour la modique somme de 17500€ par semaine
hors consommables !
On visite l’ancienne acropole
(celle qui est en haut de la montagne à 5 kms à pied sous le
soleil) et la grotte du Katavrotes.
Heureusement, il y a encore des bistrots
sympas.
Départ le 14 août pour Poros
(Sur Cephalonia) où on doit rejoindre Bernard
et Chantal. On y passe deux nuits, la première à 14€, la
deuxième à 7€…
Non derrière c’est
pas le camping car de Bernard…
Cap’tain Enji à la barre
Route à 4 (pardon, 5)
équipiers vers Aghio Nicholaos
(Sur Zakinthos) et visite en barcasse des grottes
bleues. Notre pilote de barque est beurré sur les deux faces. Dans le
bateau, ce n’était pas flagrant mais au retour quand il a prix sa mobylette, on a vu qu’il y avait de la houle)
Aghio Nicholaos – Argostoli
: on s’arrête en route pour manger au mouillage. Nuit à
Argostoli pour les courses. Les pécheurs nous avait vendu du poisson
à 10€ le kilo en juin, c’est maintenant 33€ le
kilo… Argostoli est bourré d’anglais ,
eux même souvent bourrés… et rouge (l’anglais et
l’anglaise ont tendance à virer « homard » au
soleil)… Tiens, bonne idée, on achete
des homards.
On repart vers l’est pour Osmos Katelios : mouillage au sur de Cephalonia prés de Skala en faisant
de la voile… Bernard à la barre. Séance pipi du chien avec
l’annexe qui fait encore des siennes.
Osmos Katelios – Poros
– Kali Limenes : On repasse par Poros pour
laisser Bernard et Chantal au pied de leur camping car,
puis on remonte vers le nord.
On va vers Lefkada
et on se met au mouillage dans la baie de Nigri…
pleine d’énormes méduses marron.
Mais c’est un super mouillage qui malgré le monde paraît
presque vide.
Départ de Nigri,
remontée vers Lefkas, passage du canal de Lefkada.
Entrée dans le canal de Preveza et voile jusqu’au golfe de Gouras. Le fond du
golfe est une plage de galet avec plein de caravane grecque qui servent sans
doute de maison de week end… A l’ouest du
golfe, le chantier Steel-marine où nous mettons le bateau à sec.
Depuis Avril, nous avons fait 1500 miles
nautiques dont 836 en convoyage vers la Grèce et 764 sur place en 7
semaines…
Pendant deux jours, nous préparons
le bateau pour l’hivernage (lavages, rinçages, démontages, mesurages,…). Liste de trucs à faire pendant
l’hiver ou à penser de faire au retour)…
24 août au matin, le taxi nous
prend au chantier et nous améne à Vonitsa, puis 5 heures de bus pour la gare routière
d’Athènes. Repas puis une heure de bus pour
l’aéroport. Attente… Vol pour Lyon.
C’est pas fini : passage de la PAF à Lyon et
récupération des bagages (2 heures quand même !!!)
Allez, la bise du Capitaine et à
plus !